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Ecotopie : fictions et transformations au Plantacionocène

Stéphanie Sagot et Jérôme Dupont, 2022

Collection Actes. La vie. Modes d'emploi et stratégies de permanence. 

 

Symptomatique des urgences de notre temps, la notion d’écotopie émerge explicitement avec le roman Ecotopia : The Notebooks and Reports of William Weston écrit en 1975 par Ernest Callenbach qui, quatre siècles et demi après Thomas More, rejoue les principes de l’u- topos à l’aune des préoccupations écologiques. Or si l’utopie est, comme le pense Jean-Paul Deléage, la représentation fantasmatique d’une société tout autant impossible que nécessaire, l’écotopie est alors l’espace fictionnel dans lequel se pense la nécessité d’un nouveau rapport au vivant abolissant la funeste dualité nature/culture. L’urgence de créer de nouveaux récits pour engager ce rapport, par le biais de la science-fiction notamment, est défendue depuis les années 1970 jusqu’à aujourd’hui par des écoféministes telles que Donna Haraway, Françoise d’Eaubonne, Isabelle Stengers ou encore Emilie Hache. Les arts visuels se saisissent actuellement de cette question.

Dans une démarche de recherche-création et afin d’explorer la fonction de cette production fictionnelle dans le cadre d’une réforme des imaginaires, nous proposons une analyse en deux temps. La première partie s’intéresse aux enjeux généalogiques de la notion d’écotopie. La seconde présente une proposition d’écotopie récente issue de l’art contemporain articulant planification poétique et action concrète.

Article consultable ici

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